Que serait le Rock sans Chuck Berry ?

Ma génération aurait elle survécu aux jérémiades d’André Dassary, aux susurrements de Cora Vaucaire ou aux plaintes aiguës de Lucienne Delyle.

En tout cas, pas moi!

Le jour où un copain a programmé dans le juke box Sweet little sixteen, j’en ai recraché mon diabolo citron!

J’ai harcelé ma grand mère pour qu’elle me paye le 45 tours, j’ai confisqué le Tepaz de ma mère et il n’a plus quitté ma chambre. Chuck, tu es parti aux paradis des musiciens de génie, ça m’a fait un choc, tout à coup ma jeunesse foutait le camp et je me sentais vieux. Les surprises party du samedi après midi, les filles en jupe bouffante, aux chignons de 30 centimètres de haut .Les courses de Mobylette bleues contre les BB Peugeot, et les plus grands qui nous narguaient sur leurs Vespa.Tout ça, c’est grâce à toi, Chuck, que notre jeunesse des années 60 a été si belle.

Chuck, c’était magique! Une machine à chef d’œuvre, Roll over Beethoven, ça fout des frissons partout. Rock and Roll Music, c’est hystérique et Johnny Be Good, un sommet !

Bien sûr les paroles, c’est un peu léger comme me dit ma  nièce qui parle couramment anglais, nous on s’en foutait, on ne comprenait pas l’anglais, mais le rythme, lui,  nous secouait les neurones..

Sweet little sixteen, on n’était pas malin, mais on savait ce que c’était.

Bien sûr, Il y avait les autres: Buddy, Elvis, Jerry ou Cochran mais pour moi, il n’y en avait qu’un.

Alors, Chuck, si là haut tu rencontres le gros Fat, prends ta guitare et balance lui une de tes belles et longues intro saccadées qui met en transe.

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